La faux.DVD les gestes d'autrefois

La Faux

La faux est un outil issu de faucille, qui elle a pour origine la faucille à dents de silex utilisée par les hommes préhistoriques quand ils commencèrent à récolter le blé sauvage.                                                              Connue en palestine dès le VIII millénaire avant notre ère elle a peu à peu gagné l'ensemble du bassin méditéranéen. Les plus anciennes faucilles métalliques utilisées sont des faucilles dentelées qui permettent de scier le blé plutôt que de le couper.

                                                   faux

Pendant des siécles on a utilisé le verbe scier pour désigner le geste du moissonneur. Dans notre patois local on désigne l'action de faucher par le verbe " siar" et les faucheurs sont des "siares". La faux (en catalan dalla et dàou chez nous) est un outil très ancien : on a trouvé des lames de faux datant de Tène III en Europe Centrale et en Bourgogne. Pendant des siècles cet outil fut réservé à la coupe des prés et de l'avoine ou des chaumes après la moisson. Il fallut attendre le XVIIIe siècle pour que son usage se généralise pour la moisson dans les gandes plaines à blé . On lui reprochait d'entraîner une perte de grain plus importante que la faucille de par son action plus brutale . Si cette perte est négligeable dans les vastes champs elle est par contre jugée insupportable pour les petits propriétaires.

Elle ne sera pratiquement pas utilisée dans les régions de montagne pour la coupe du blé, servant presque uniquement à la coupe du foin ou du regain et occasionnellement pour l'avoine. Utilisée pour la moisson, la faux sera munie d'un râteau "rastèou" d'abord en bois puis par la suite en métal. L'outil indissociable de la faux c'est le coffin rempli à moitié d'eau et sa meule qui permettait de redonner le tranchant à la lame. Réalisé en bois il est appelé "couiér" dans le patois de notre région. Il est appelé "cup" dans d'autres régions oû il est réalisé dans une corne de boeuf . Après avoir été chauffée à la forge au charbon de bois, on enfonçait un moule dans la corne pour lui donner la forme voulue . Après une deuxiéme chauffe elle était serrée dans l'étau entre deux plaques de fer cintrées pour lui donner la forme désirée et faconnée sur les deux autres faces au marteau pour les rendre plates. Certains de ces cups étaient même joliment décorés et personnalisés par d' habiles artisans forgerons locaux .

 Pour en savoir plus, un ouvrage historique à lire :"Pont-Salomon, les hommes de la faulx", co-écrit par Joseph Gourgaud chargé de mission responsable des inventaires des collections du musée de la faulx de Pont-Salomon 43330 et auteur d'un roman " La vallée des forges" qui retrace la vie d'un petit agriculteur reconverti dans le dur labeur de la fabrication à la chaîne de ces outils. La faulx et le rastell

 

 

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